Les avis d’étudiants de chaque ENSA peuvent t’aider à choisir l’école d’architecture qui te correspond le mieux. Il existe 20 établissements formant des architectes en France, chacun d’entre eux possède des atouts ou désavantages selon les différents opinion d’élèves.
Y a-t-il une rupture entre le lycée et les cours en école d’architecture ? Comment se passe les études d’architecture ? Quelle est l’organisation d’un étudiant ? Si tu te poses toutes ces questions, cette vidéo est faite pour toi ! ArchiFort Study te donne son avis sur les études d’architecture. Cela te donnera une première de ce qui t’attend dans chaque établissement !
4 opinons d’étudiants venant d’ENSA parisienne
1. ENSA Malaquais: Laetitia, sa vision de la 1er année
Une localisation exceptionnelle
En premier lieu ce que j’apprécie à Malaquais, c’est sa position au seins des beaux-arts et de Saint Germains. Étant donné qu’elle se situe au cœur de la capitale, c’est super-pratique au niveau des transports et c’est vraiment un quartier agréable. En bref, le site est chouette, c’est super agréable comme cadre d’étude. D’ailleurs le café Héloïse va rouvrir ! Les cours et le programme sont cool aussi.
Des échanges laborieux
Toutefois le problème de Malaquais c’est l’administration, les infos ne passent pas vraiment. C’est pourquoi il y a un vrai problème de communication entre le secrétariat et les profs, les élèves et l’administration, les profs et les élèves ça va encore. Après ils font de leur mieux bien sûr.
Un enseignement d’excellence
Outre sa position géographique et son histoire, Malaquais propose un enseignement varié. C’est vrai qu’en L1, ce n’est pas super scientifique, mais petit à petit on y rentre. Sans compter qu’au premier semestre en studio on a pas mal de liberté.
Enfin, mon travail le plus marquant avait pour but de refaire l’entrée de Malaquais. On avait très peu de temps, un rythme hard, mais le sujet était vraiment intéressant.
2. ENSA Paris-Est: l’avis de Virginie, actuellement en M1 « transformation »
Une solidarité étudiante
Pour commencer, le bâtiment n’est pas très grand. On doit être entre 600 et 700. Si bien qu’une proximité des élèves s’installe. Ces études sont aussi belles que compliquées.
Lorsque vous êtes dans une situation compliquée, un Master ou un élève en Licence vient prendre le temps de parler avec vous, vous conseille et vous apprendre des trucs : c’est ce que l’on appelle chez nous le parrainage. Par exemple, quand on arrive en L1, lors de la journée d’intégration, on tire au sort un parrain en L2. Ainsi, cela nous permet de créer un lien avec quelqu’un qui connaît déjà les lieux. Selon moi, ses liens créent cette proximité et c’est un gros “plus” ! On fait également des soirées apéro tous les mardis (hors covid bien sûr).
Un investissement personnel conséquent
Ce qui est moins appréciable c’est sans doute la charge de travail. L’administration a aussi parfois du mal à suivre. Sinon le bâtiment est plutôt cool, mais il faut être prêt à avoir chaud en été (effet de serre)
Une pédagogie axée sur le territoire
L’une de ses particularités se résume sans doute à son ancien nom. Avant de s’appeler « Paris-Est » son nom était « Ecole nationale d’architecture de la ville et des territoires » Nous avons donc des cours en lien avec le territoire, le contexte, le sol sur lequel on souhaite implanter un bâtiment, etc. Je trouve ça plutôt bien d’avoir ce genre de cours afin de prendre conscience de l’impact d’une construction sur un sol et ses alentours. C’est aussi pour ça que j’ai choisi le Master « transformation », c’est un master qui se développe autour de la transformation de bâtiments, de territoires, la rénovation, mais aussi autour de matériaux bio- et géo-sourcés
En M1, la rénovation et la transformation de 2 corps de ferme à Coupvray m’ont beaucoup marqué. C’était dans le 77 à 10 min de Disney. Le site était séparé en deux par une route départementale. Une partie du site avait un château et un corps de ferme et l’autre partie un corps de ferme et une grange. Afin de ne pas implanter n’importe quel programme, mon groupe et moi avons choisi de prendre contact avec la mairie directement pour connaître les besoins des habitants.
En bref, nous avons choisi d’installer une bibliothèque, une école Montessori, redessiner la salle de spectacle et des associations, des logements, des ateliers d’artistes/menuiserie et pour finir un restaurant. Tout ceci en redessinant également tous les extérieurs. Ainsi, ce travail concret m’a permis de me conforter sur ce que j’aimerais faire après mes études, continuer d’évoluer dans la transformation des territoires/bâtiments. Le dessin prend une place majeur ! Si tu curieux, un article sur le matériel utilisé pour dessiner en archi existe.
Margot en M1 nous donne également son point de vue.
Au départ je l’admets ce n’était pas mon premier choix, mais Parcoursup en avait décidé autrement, parce que cette école n’a pas de critères sélectifs sur nos choix de filière, que l’on a un baccalauréat général, technologique ou pro on a toutes nos chances d’y entrer, du moment qu’ils voient en nous la motivation nécessaire.
Une bonne ambiance
Le bâtiment est à la petite échelle, les promotions sont d’environ 100 personnes donc on apprend vite à connaître tout le monde et ça permet aussi beaucoup d’entraide au sein de la promotion, mais aussi entre les masters et licences. De plus, spatialement parlant, on a de la place, les ateliers sont grands et très lumineux. Ensuite, nous ne sommes pas dans Paris, mais à 20 min en RER de la gare de Lyon. Puisque nous sommes situés dans un campus, on a accès à beaucoup plus d’activités. Divers équipements sportifs et des tournois sportifs, des soirées étudiantes et même des séances d’ostéopathie gratuite à l’école d’ostéo.
Un travail passionnant
En conclusion, le sujet qui m’a le plus marquée lors de mon cursus a été le dernier en L1, il s’appelle » économie de moyens ». L’idée était de construire une structure à l’échelle 1. À la fin des deux semaines de travail intense, un défilé de structure est organisé pour que tout le monde découvre nos travaux. Chaque année, il faut réussir à aller le plus haut ou le plus loin possible, tout en sachant que la structure doit être portée par quelqu’un.
3.ENSA Paris Belleville: le point de vue d’une étudiante devenue architecte
Tout d’abord, il faut dire qu’avant d’être diplômée architecte d’État depuis 2016 et HMONP depuis 2018. J’ai eu un BAC STI Arts Appliqués et j’ai fait une 1er année de BTS design d’espace. Pendant la période du baccalauréat, j’ai passé beaucoup de concours dans des domaines variés des arts appliqués. J’avais tenté Versailles et Malaquais où je n’avais pas été admise aux dernières étapes de concours d’entrée. Lors de mon BTS j’ai tenté cette fois-ci Belleville et Val de Seine. J’ai choisi Belleville.
Un cadre de vie agréable
J’ai choisi Belleville d’abord pour sa réputation, les locaux sont un cadre de travail assez privilégié en termes de confort. En passant les épreuves sur place je me suis plus familiarisée avec cet établissement que les autres, j’ai apprécié les critères d’évaluation des candidats. Ce que j’ai apprécié, c’est les espaces de travail très confortables, que ce soit les studios d’architecture, les ateliers d’art, les amphithéâtres et surtout la bibliothèque.
Un enseignement de qualité
Après avoir eu un bagage solide, des enseignements de qualité sont proposés avec la possibilité de choisir des cours à la carte au fil des années pour se forger une personnalité propre selon ses affinités créatives et théoriques de chacun.
D’ailleurs les partenariats internationaux et la capacité d’accueil des étudiants étrangers sont très appréciables. De même que les intervenants invités, conférences et expositions éveillent culturellement les étudiants et rassemblent.
Une rupture avec le monde professionnel
Ce que j’ai moins apprécié, selon mon avis personnel, l‘ENSA-PB nous a donné un bagage très académique, idéaliste et passionnant, mais n’introduit pas des bases saines et sereines à l’arrivée dans le monde du travail. Cela est dû en partie à certains aspects professionnels très peu développés comme l’entrepreneuriat, le management, l’économie.
De même en HMONP, cela donne une vision tardive ou faussée de la réalité du métier et révèle clairement les affinités de l’enseignement pour d’autres domaines. C’est pourquoi elle forme des penseurs rêveurs tenus à l’écart des contraintes réalistes de la pratique. La construction est un peu abordée, mais globalement les studios de projets se focalisent sur des phases de programmation et esquisses ce qui rend l’exercice répétitif. D’autant plus que la matérialité n’est pas un sujet très poussé en studio. Dans d’autres enseignements, elle se focalise sur l’enveloppe. L’architecture n’est pas une coquille vide et les ambiances/finitions intérieures ne sont pas très étudiées dans le cursus général.
Une communication étudiant-professeur un peu froide.
Par ailleurs le rapport professeurs/élève est assez rigide, surtout en cours magistraux où l’échange se limite souvent à la copie rendue lors du partiel et le questionnaire d’évaluation de l’enseignant anonyme à rendre en fin de semestre. D’autant plus qu’en studio, l’enseignement peut se révéler assez monarchique et académique. Enfin, le manque de clarté et d’anticipation dans les résultats d’évaluation attendus génère souvent une surenchère de production de dernière minute. Je pense sincèrement que ce n’est pas propre à Belleville, mais qui reste du progrès à faire.
De plus, il y a un manque de commodités de détente et de restauration par rapport aux effectifs et au temps passé. Les heures de fermeture sont tardives, notamment H24 proche des rendus ce qui peut sembler confortable pour les élèves vivant dans des petites surfaces, mais induit une culture de la charrette et à mon avis c’est sûrement le cas dans beaucoup d’ENSA.
Il y a un manque de médiation face à la surcharge de travail, la gestion du temps, l’hygiène de vie physique et mentale des élèves. De ce fait, la L1 est très compétitive et élitiste, elle sert à faire le tri et est assez traumatisante pour beaucoup d’élèves. Ainsi, une ambiance compétitive et un manque de cohésion par promotion se créer. Très peu d’interactions entre promos malgré des initiatives de tutorats et associations Alumni.
Un apprentissage prestigieux
La particularité de Belleville, c’est qu’elle forme des personnes rigoureuses, passionnées par leur métier. Ce qui est déjà une bonne base.Son cadre culturel lui donne envie d’y retourner même après ses études. D’ailleurs on voit que le fonctionnement pédagogique a beaucoup évolué. La génération actuelle d’enseignants et la direction s’intéressent de plus en plus à ces problématiques que j’ai soulevées dans les points négatifs et on voit naître des initiatives dans ce sens.
Pour conclure, c’est un établissement assez dynamique et très généreux dans son enseignement. J’espère vraiment qu’ils sauront tirer profit de leurs atouts pour être plus en phase avec une réalité moins idéale et plus pragmatique. Je dois avouer qu’on est beaucoup d’anciens élèves à avoir trouvé ce cursus passionnant, mais assez éprouvant.
4.ENSA Paris Val de Seine: l’opinion de Camille (19 ans) en 2e année
Une atmosphère dynamique
Je suis très contente d’être ici, car les locaux sont très grands. Tu rencontres plein de gens hypers différents et tous très intéressants, il y a une très bonne ambiance !
Un enseignement diversifié
En plus, il existe un système peu commun. C’est le système d’atelier ! Il existe 14 ateliers aux mentalités et aux façons d’apprendre l’art de bâtir très différentes. Ainsi, chaque semestre, tu peux changer d’atelier et découvrir une toute nouvelle manière de voir et de concevoir un édifice (de classique comme Le Corbusier ou moderne comme Fujimori…). Je trouve ça très enrichissant parce que ça nous permet d’explorer et de trouver les ateliers qui nous correspondent le mieux !
Petit bémol, parfois l’administration est très lent pour communiquer avec nous. En L1 j’ai eu le regret de tomber sur un atelier qui ne faisait pas du tout de dessin donc je n’en ai quasiment pas fait tout au long de mon cursus, mais finalement j’ai quand même adoré cet atelier !
Un rendu marquant
Au semestre 1 la conception d’une piscine dans le jardin des tuileries m’a beaucoup marqué. J’ai adoré ce travail parce que c’était la première fois que j’ai pu expérimenter le rendu vidéo. J’adore faire des montages et créer des films. J’ai apprécié le fait de concevoir d’A à Z des édifices ou encore de trouver le bon plan qui retranscrit au mieux le concept. Depuis je fais une vidéo pour chaque rendu et c’est une des choses que je préfère dans mon cursus !
Ce qu’il faut retenir…
▪ Malaquais: Très bien située dans les beaux-arts, Enseignement de qualité, Manque de communication avec l’administration.
▪ Paris-Est: Grande proximité entre élèves, Pédagogie axée territoire.
▪ Belleville: Locaux agréables, Enseignement de qualité mais trop académique, Peu de proximité avec les professeurs.
▪ Val de Seine: Bâtiment très grand, Système d’atelier offrant une pédagogie diversifiée, Manque de communication avec le secrétariat.
15 avis d’élèves venant d’écoles d’architecture provinciales
1. ENSA Versailles: le sentiment de Corentin (20 ans) en L2
Auparavant, j’ai fait un parcours Littéraire.
La convivialité
Tout d’abord ce que j’apprécie ici, c’est l’esprit d’entraide qu’il y a entre les étudiants et le partage des expériences de chacun. On peut échanger sur beaucoup de choses notamment avec les plus grands comme les masters qui n’hésitent pas à donner des conseils, du coup l’ambiance de travail est très agréable et on est assez libres. On peut bosser sur place dans des ateliers ce qui est pratique pour faire des maquettes quand on a des petits apparts.
L’administration ainsi que la plupart des profs sont à l’écoute et ça, c’est franchement top, surtout avec le COVID.
Un manque de structuration
Ce que j’aime moins, c’est l’organisation générale et le manque de communication entre les professeurs et l’administration ou les professeurs avec les élèves, cela posent problème, notamment pour les rendus dont les consignes ne sont pas toujours très claires. À cause des restrictions COVID et d’une gestion assez aléatoire, les ateliers de travail ont perdu un peu de leur âme et je trouve ça dommage.
Un lieu exceptionnel
Le plus remarquable dans cette école, c’est sa localisation : elle est dans les petites écuries du château de Versailles, donc le cadre de travail est vraiment top ! Et le bâtiment est bien entretenu donc c’est un plaisir de venir bosser là-bas !
Des workshops animés
Enfin, mon premier workshop a été très marquant : on devait faire des maisons en carton d’à peu près 5/7 m carrés à taille réelle. Il s’agissait d’un concours dont les gagnants partaient à Shanghai pour participer à la finale. Ça a vraiment été une super expérience à la fois architecturale, mais aussi humaine puisque l’on se fait plein de connaissances.
2. ENSA Normandie: l’avis d’Ana en L1 sortant d’un BAC S avec mention
Un environnement accueillant
Le bâtiment possède beaucoup de cachet notamment par la présence des briques et ses escaliers ! De plus, il dispose d’un grand parc accessible à tous. C’est parfait pour manger dehors le midi et c’est très agréable quand il fait beau.
L’établissement à la particularité de disposer d’un grand parc et d’être proche de Rouen sans être dans le centre. Il dispose de nombreux étages et mezzanines, pleins d’endroits pour travailler en groupe ou seul. Par exemple, le Grand Hall est pratique pour les grandes constructions.
L’organisation n’est pas vraiment au rendez-vous et en temps de covid, les profs ne sont pas très réactifs par mail. Donc attendez-vous à vous débrouiller seuls.
Une expérience inoubliable
Au semestre 1, on a dû réaliser en binôme une poutre de plusieurs mètres de long. On a réussi à être sélectionné pour la construction en équipe de cette dernière. Ce fut une superbe expérience, d’autant plus que l’ambiance était au rendez-vous !
3. ENSA Strasbourg: le point de vue de Louis Robert en L2
Franco- italien, fier de l’être, j’ai toujours eu un intérêt pour ce milieu: curieux de voir comment le monde de demain se bâtit, besoin de connaître les nouveautés et les différents édifices architecturaux.
Une forte cohésion estudiantine
Mon établissement est bon dans l’ensemble, l’ambiance y est bonne, extrême solidarité qui est très appréciée et importante lors des travaux de groupe. Les locaux sont vraiment pas mal, bibliothèque spacieuse et riche en matière d’ouvrages et de documentations.
Un secrétariat parfois un peu lent
Les points faibles peuvent être autour de l’administration parfois en retard sur certaines choses dont la difficulté de communication et l’adaptation liée à la crise sanitaire du COVID. Mais ce point qui peut-être négatif est malheureusement visible ailleurs.
Un équipement hors du commun
L’une de sa plus grande particularité, c’est le laboratoire lumière, c’est unique en France ! C’est très bien pour les simulations d’éclairement car cela nous permet de comprendre la luminosité entrant dans nos maquettes. L’organisation spatiale est agréable, toit-terrasse à chaque étage où l’on peut manger le midi en extérieur…
Un sujet passionnant
La création d’un espace couvert m’a beaucoup marqué. C’était une halle multiusage, à la fois servant de structures pour marchés, lieu d’échanges ou encore de conférences. C’était notre premier travail traitant l’espace public, introduisant la notion d’urbanisme et la création d’une infrastructure totalement ouverte en lien avec le tissu urbain environnant.
4. ENSA St–Etienne: le faire-part d’Emilia en deuxième année
Une atmosphère conviviale
Ce que j’aime le plus, c’est l’esprit familial sûrement dû à la petite taille du bâtiment. J’adore aussi le fait qu’il y ait une entraide dans les promos et entre les promos et pas du tout de compétition malsaine.
L’une de ses particularités, c’est sa situation en centre-ville qui rend son accès hyper facile depuis nos logements qui sont à moins de 10 minutes à pied. C’est une école avec plein de points positifs qui aide à rendre les études d’archi un peu plus douces et bienveillantes.
Une difficulté à discuter
En points négatifs je dirais peut-être un manque de communication parfois entre enseignants et élèves.
5. ENSAP Lille: l’opinion d’Anissa en Master 2 (architecture)
L’omniprésence de l’art
Ce que j’apprécie, c’est la dimension artistique qui est très présente. De plus c’est un établissement qui forme des architectes et des paysagistes. Donc c’est une chance supplémentaire pour échanger au sein d’un même atelier avec des paysagistes (atelier mixte archi et pays).
Le territoire, un sujet intéressant
Les programmes à caractères urbains et territoriaux m’ont marqué : au S5 (un programme urbain) il s’agissait de concevoir un nouveau quartier avec des équipements clés en intégrant à la fois des maisons individuelles, intermédiaires et du collectif. Ce que j’ai le plus apprécié, c’est de concevoir des ambiances urbaines avec des structures paysagères bien précises.
Au S7 (M1), nous devions de partir d’un constat à l’échelle du territoire, de problématiser ce constat et par la suite d’apporter une réponse spatiale qui est finalement un échantillon teste. Cet échantillon teste doit montrer l’aspect reproductible du projet ou au contraire le caractère unique de celui-ci. Ce travail à l’échelle du territoire permet de se confronter aux acteurs et politiques urbaines.
Ce qu’il faut mémoriser…
▪ Versailles: Esprit d’entre aide, Bâtiment bien entretenu, Manque de communication
▪ Normandie: Grand hall, Grand parc, Atmosphère sympathique, Manque de réactivité de l’école
▪ Strasbourg: Solidarité estudiantine, Secrétariat peu réactif, Laboratoire lumière, Toit terrasse
▪ St-Étienne: Esprit familial, Logement à proximité, Manque de communication professeur-élève
▪ Lille: Apprentissage tourné vers l’art, Mélange entre aspirants paysagistes et futurs architectes, programme urbain et territoriaux de qualité
6. ENSA Rennes (Bretagne): Quentin, sa vision de la L1
Je viens de Cholet dans le 49 et j’ai 20 ans, j’ai fait un baccalauréat pro technicien d’études du bâtiment (assistant en architecture).
Un climat enthousiasmant
Ce que j’apprécie le plus c’est la convivialité, comme les locaux sont petits, les enseignants sont plus à l’écoute et il y a un meilleur esprit de groupe. Elle est proche du centre-ville et au bord de l’eau. Les ateliers sont petits, mais il y en a 12, ils sont très lumineux et donnent sur un espace d’herbe au bord de la Vilaine (des fois on sort les tables dehors pour travailler). Il y a très peu de choses que je n’aime pas, je suis tellement heureux de faire mon apprentissage ici.
Un regard tourné vers l’art
Cette dernière est réputée pour son côté artistique, on fait beaucoup de dessin. J’ai beaucoup apprécié le fait de faire un centre artistique en plein cœur du centre-ville de Rennes.
Le programme en lui-même ne m’a pas spécialement plu, mais c’est surtout le travail de groupe, le fait de travailler très tard et l’atmosphère du jour de rendu. C’est peut-être bizarre, mais c’est un bon souvenir. Après j’aime vraiment tous les projets, c’est vraiment ce que je préfère.
Le faire-part d’une autre L1.
J’adore mon école, le fait qu’elle soit au bord de la Vilaine, les espaces de travail sont super bien pensés, les locaux sont petits, mais ça ne se sent pas et ça permet de connaître tout le monde. En plus, nous donnons à écouter lorsque la charge de travail est trop importante.
Il n’y a pas grand-chose que je n’aime pas spécifiquement ici. J’ai beaucoup aimé travailler sur le logement rectangulaire (type container) où l’on devait faire un T3 en trouvant des idées ingénieuses pour gagner de la place. En plus on devait assembler (on était 18) tous nos « containers » dans un ancien parking à Rennes.
7. ENSA Marseille: le sentiment de Valentin en L2.
J’ai fait une filière scientifique option sciences de l’ingénieur.
Un milieu chaleureux
Ce que j’apprécie, c’est le cadre de vie en pleine nature et l’esprit d’entraide, de solidarité qu’il y a entre tous les aspirants peu importe le niveau d’études et il y a une super ambiance. Donc il n’y a pas grand-chose que je n’aime pas.
Une forte relation humaine
Pour moi, sa particularité, c’est vraiment le contact humain et l’ouverture d’esprit. Ce que je veux dire par là, c’est que les enseignements sont très variés, les profs nous encouragent à rencontrer tous types d’acteurs du métier via des conférences etc.
La plupart des profs sont vraiment investis dans la relation qu’ils ont avec les élèves. Ce qui est dommage, c’est parfois le manque d’organisation de certains profs, mais ça s’améliore au fil du temps.
Une création mémorable
La réalisation d’une villa m’a beaucoup marqué pendant le premier confinement. Cette situation n’était pas évidente et j’ai vraiment eu l’impression de m’améliorer dans cette matière. On avait chacun une villa d’un maître de l’architecture à analyser, redessiner et ensuite proposer un espace de méditation qui s’implante dans le site de la villa.
La vision d’une autre étudiante
J’ai passé mes 2 premières années d’architecture à Marseille. Je viens de Normandie et j’ai un cursus très littéraire, je fais donc partie d’un petit pourcentage de ma promo.
À part la statique qui est costaude au premier semestre où j’ai dû m’accrocher, je m’en suis bien sortie pour le reste. Ce qui est top, c’est qu’on se situe dans les calanques. C’est aussi un point négatif, car ça fait de la route si on habite Marseille même. Les enseignements ont clairement une sensibilité pour les questions sociales et l’idée de ne pas construire en béton. On nous enseigne donc des alternatives à ce matériau et des workshops sur la construction en terre et paille sont organisés. J’aime donc ces deux approches.
Sur les points négatifs je n’ai pas grand-chose à dire, deux ans ce n’est peut-être pas assez pour avoir un regard critique je pense. Après il faut savoir que quand on rentre dans ce type de cursus, c’est par passion. C’est-à-dire que l’on bosse beaucoup et que des fois notre travail ne peut pas plaire. Donc il faut l’appréhender avec de la distance pour éviter de le prendre personnellement.
J’ai aimé tous les projets que j’avais à faire, et j’ai toujours bossé avec des matériaux comme la brique et le bois. J’ai beaucoup apprécié le fait d’expérimenter ces matériaux, notamment à l’atelier maquettes.
8. ENSA Nancy: l’opinion de Manon en L1, sortant d’un baccalauréat STD2A
Des professeurs qualifiés
En L1, j’ai apprécié d’avoir de bons profs en atelier ! Relativement bienveillant et plutôt à l’écoute (il y a toujours des exceptions, mais dans l’ensemble ils sont vraiment biens !).
Un regard vers l’écologie
La pédagogie est très axée sur l’écologie, c’est un bon point de nous parler de tout ça, dès maintenant car c’est un peu notre futur ! La création d’un solarium m’a beaucoup marqué, il était tout en bois et s’inspirait de la nature ! J’ai trouvé ça vraiment cool !
Une organisation confuse
Bien que la période ait été difficile avec le COVID, il y a un très gros manque d’organisation entre les profs et l’administration. Ça n’a pas forcément aidé ! Aussi, on évite au max les charrettes, même s’il y a beaucoup de travail les profs sont contre ça. C’est rare parmi toutes les écoles d’architecture !
9. ENSA Montpellier: le point de vue d’Ainoha (20 ans) en L2.
Des associations colorées
Ce que j’apprécie, c’est les associations, en particulier l’association sportive dont je fais partie. La particularité d’ici c’est un accès 24 h/24 h, 7j/7.
Une conversation difficile
Ce que je n’aime pas, c’est le manque de communication entre enseignants, étudiants et l’administration, qui est horrible.
Un devoir palpitant
Durant mon parcours, j’ai beaucoup apprécié le sujet sur « Les thermes de pierre » de Peter Zumthor. De plus, ma première charrette m’a beaucoup marqué !
10. ENSA Bordeaux: le sentiment de Laureen (21 ans) en M1
Des îlots de verdure et des locaux spacieux
Ce que j’apprécie, c’est le cadre de Bordeaux et surtout comment sont pensés le bâtiment avec ces grands ateliers et tous les espaces verts (un cadre unique contrairement à d’autres écoles). La vie étudiante est sympa !
Une pédagogie moins axée structure
Ce que j’apprécie moins, c’est quelques cours et peut-être le fait que la pédagogie soit plus artistique et moins accès sur la partie technique et structurelle d’un bâtiment.
Un brassage entre paysagistes et architectes.
Outre le cursus d’architecte, je pense que sa particularité c’est sa formation de paysagiste. Donc parfois on a des ateliers avec eux ! Ça rajoute un “plus” à notre apprentissage et une autre vision de la construction.
Durant ma troisième année, j’ai créé un îlot de logement à Bilbao sur une ancienne zone industrielle ! C’était intéressant parce qu’on devait travailler dans un nouveau contexte qu’on avait visité et qu’on travaillait sur du concret qu’on avait découvert et étudié.
Ce qu’il faut retenir…
▪ Rennes: Cadre de vie agréable au bord d’une rivière, Esprit d’équipe, Professeurs à l’écoute, Tournée vers l’art
▪ Marseille: Au coeur de la nature, Professeurs investis et sympas
▪ Nancy: Enseignants qualifiés et bienveillants, Pédagogie axée écologie, Organisation confuse
▪ Montpellier: Plein d’association, communication difficile entre les différents acteurs
▪ Bordeaux: Espaces verts et très ouverts, Pédagogie un peu trop artistique, Brassage entre paysagistes et architectes
11. ENSA Lyon: Alex (18 ans) sort d’une filière scientifique. Il nous exprime sa manière de voir sa L1
Un espace de travail sympathique
J’aime bien les ateliers, il y a de la place, on y travaille assez bien. L’établissement est trop loin du centre, dans un quartier chaud qui plus est. En revanche, elle possède un certain charme. Je dirais qu’elle ne plaît pas à tous mais elle est assez particulière, on apprend à l’aimer.
Un bâtiment peu adapté
Malheureusement, les locaux sont plutôt mauvais, on dirait qu’ils n’y ont pas été pensés pour des aspirants architectes. Les escaliers et les porte sont hyper étroits. Ainsi on casse souvent nos maquettes. Les élèves fuient dans tous les sens, pas pratiques quand on fait des plans. Mais bon, je pense que l’établissement n’y peut rien.
Une organisation désordonnée
Il n’y a pas de « prof principal ». Donc il n’y a aucun chef d’orchestre pour organiser le tout. Tout le monde balance des rendus à tout va sans se soucier du reste, donc c’est hyper speed. Par conséquent, on en vient alors au bien-être étudiant dont les charrettes.
Un rendu absorbant
En ce moment on travaille sur des bains publics des quais de Saône. C’est sympa, car on a un emplacement concret, mais ça commence à devenir un peu long sur la fin.
12. ENSA Clermont Ferrand: l’opinion de Romain en L3
Je suis originaire de Pau dans le sud-ouest. Aujourd’hui,je suis en L3.
Au coeur de la nature
D’une part, nous avons la chance d’avoir une superbe école qui possède une grande histoire, car c’était autrefois un sanatorium. De même que, ce bâtiment a été réhabilité en 2016, pour accueillir les aspirants architectes. Nous sommes aussi privilégiés par le cadre naturel créé par la chaîne des puys d’Auvergne qui nous permet d’avoir des sites hors du commun.
Selon mon avis, ce qui est embêtant c’est le manque de communication avec l’administration et les enseignants, et avec le covid, c’est encore plus compliqué.
Un cursus excitant
Mais au niveau de l’enseignement, les sujets sont très intéressants. Dans la mesure où nous sommes toujours basés sur des sites existants que nous arpentons avant de commencer une esquisse.Tous mes projets étaient superbes !
13. ENSA Nantes: la vision d’une étudiante en M1
Originaire de l’île Maurice, je suis étudiante en M1
Un édifice ouvert
Tout d’abord, ce que j’apprécie le plus c’est déjà les espaces diversifiés et les grandes surfaces. Pour moi, le bâtiment a du caractère parce qu’il est vraiment ouvert sur la Loire et que tout le système technique est apparent. Il n’y a aucun secret ! D’autant plus que j’aime beaucoup le fait qu’on puisse complètement ouvrir les baies en polycarbonate.
En plus, le prix Pritzker a été remporté par Lacaton y Vassal qui sont les architectes d’ici.
Une place trop importante à l’autonomie
Ce que j’aime le moins c’est le manque de suivi ou d’accueil pour les étudiants étrangers.
14. ENSA Grenoble: l’avis de Lou (21 ans) en L2
J’ai eu un bac S (mention assez bien). Je précise que je n’avais pas des notes incroyables, j’étais très bonne en langues, mais mauvaise dans les matières scientifiques et ma moyenne générale tournait autour de 12 en terminale.
Cela ne m’a pas empêchée d’intégrer cette école d’architecture.
J’ai également été prise à Lyon et Saint-Étienne. L’entretien d’admission de Grenoble est un exercice où il faut parler en continu avec des photos comme support, dire ce qu’elles nous inspirent, etc. Souvent ce sont des références architecturales connues, mais c’est normal de ne pas les connaître, il faut juste montrer sa sensibilité à l’espace, à l’art de bâtir et au paysage…
Si tu es curieux, un article sur les questions aux entretiens peut être utile pour t’aider à comprendre cette phase du concours.
Un climat dynamique
Ici c’est vivant et familial, tout le monde se connaît et l’ambiance y est vraiment chouette. La vie associative y est très développée. La pédagogie tend le plus vers l’expérimentation. Il y a les Grands Ateliers de Villefontaine à proximité de Grenoble où on passe au moins une semaine par an pour apprendre par la construction à échelle 1.
Des travaux concrets
Contrairement à d’autres écoles, la pédagogie expérimentale est unique ici ! C’est donc une chance d’avoir ce partenariat avec les GA. D’ailleurs la formation propose le seul master en France qui permet de concevoir un vrai projet en groupe et de le construire sur le site pendant un semestre. L’ENSAG, c’est aussi les laboratoires Cresson et Craterre au sous-sol. Craterre est reconnu internationalement, une référence en termes d’architecture de terre.
Sinon le bâtiment est bien équipé, un magasin pour les fournitures, un atelier maquette, un grand espace prototype au sous-sol pour construire tout et n’importe quoi, des casiers, un garage pour les vélos, une cafet (hyper cher), des micro-ondes, un piano, une salle informatique, une bibliothèque, trois amphis ou encore plusieurs terrasses… Dans l’ensemble les cours sont très intéressants et les profs sont vraiment hyper qualifiés et toujours prêts à aider. Évidemment certains profs ne sont pas cools, mais c’est une minorité.
Des sujets diversifiés
En atelier on voit toute sorte de problématique architecturale ! En ce moment, je bosse sur un refuge fraîcheur de moyenne montagne. La charge de travail dépend des profs. Être organisé, c’est vraiment la base pour éviter de bosser toute la nuit. Par contre, il faut s’attendre à enchaîner des soirées de taff jusqu’à 2-3 h plusieurs jours de suite. De plus, l’équipe pédagogique prête des ordinateurs peu performants pour ceux qui n’en ont pas.
Lou a fait un BAC S, aujourd’hui la réforme du bac impose des spécialités. Ainsi, quelles spécialités faut-il choisir pour intégrer une école d’architecture ?
15. ENSA Toulouse: Mathieu nous donne sa perception de sa Licence 1
J’ai 25 ans, après avoir fait une licence en Design aux beaux-arts.
Un cursus enrichissant
À mon avis l’une des grandes particularités de l’établissement toulousain est son lien avec le territoire (ville rose de briques) il semblerait que ce qui a trait à cette matérialité puisse en faire sa singularité.
Bien que je n’en suis qu’au début, la formation à l’air très complète, . Dès la 1er année, il nous est enseigné des bases dans plein de domaines en lien avec la profession d’architecte et j’imagine qu’on sera amenés à les approfondir tout au long de notre cursus.
Des horaires limités
Le seul bémol que je pourrais éventuellement me permettre, c’est son emplacement dans la ville, elle se situe dans une « Zone Urbaine Sensible » elle ne peut pas rester ouverte toute la nuit.
Une édification prégnante
Le sujet qui m’a le plus marqué (et qui semble avoir marqué bon nombre de promotion avant moi) consisté à concevoir un espace d’exposition pour mettre en valeur des sculptures, qui évolue vers une conception de charpente associée à cet espace afin de servir au mieux le lieu d’expositions des sculptures.
C’était un travail très prenant qui apporte des connaissances en matière de maniement de l’espace et de la lumière. Il apporte de solides bases en conception d’un point de vue technique. En somme, c’était ma première conception vraiment complète que j’ai eu à réaliser, (si l’on fait abstraction de la question de l’insertion dans un environnement de l’ensemble, qui dans ce travail est un peu mis de côté) et honnêtement je ne pensais pas arriver à un tel édifice dès le début.
Ce qu’il faut mémoriser…
▪ Lyon: Atelier spacieux, Éloigné du centre-ville, Locaux trop étroits, Peu d’organisation
▪ Clermont-Ferrand: En pleine nature, Échange difficile entre enseignants et administration, Travail passionnant
▪ Nantes: Bâtiment spacieux et ouvert à la Loire, Manque de suivie pour les étudiants étrangers
▪ Grenoble: Même avec une moyenne générale de 12/20 on peut l’intégrer, Atmosphère sympathique, Pédagogie basée sur l’expérimentation, Bâtiment bien équipé, Projets diversifiés
▪ Toulouse: Programme pédagogique complet, Horaires limités, Un programme passionnant en L1
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